20’000 frontaliers de plus en 2023
L’AFFLUX MASSIF DE FRONTALIERS MET EN PÉRIL NOTRE CANTON
La situation à Genève devient alarmante avec la délivrance de plus de 20’000 nouveaux permis de travail (permis G – frontaliers) délivrés en 2023.
Les données de l’Office cantonal de la statistique (Ocstat) viennent de sortir et attribuent l’augmentation des permis de travail frontaliers à un prétendu « contexte favorable pour le recours à la main-d’œuvre frontalière : croissance de l’emploi, baisse du chômage et pénurie de personnel dans certains secteurs d’activité ».
Cette interprétation contestable cache une réalité plus troublante…
L’Ocstat, reconnu pour son rôle dans la présentation de données objectives, semble inquiet quant à l’impact potentiel de ces statistiques, susceptibles de provoquer la colère d’une population Genevoise déjà éprouvée par l’uberisation du canton. En ajoutant des commentaires explicatifs à ces chiffres, l’organisme révèle une difficulté à conserver son impartialité, tentant ainsi de modérer les réactions défavorables en fournissant des « explications » pour tempérer la portée de ces données.
Effectivement, il est totalement inacceptable que près d’un tiers des travailleurs de notre canton soient frontaliers, tout comme il est scandaleux que nos citoyens doivent quémander pour obtenir des emplois, juste pour joindre les deux bouts. Par ailleurs, certains de nos concitoyens sont contraints de dépendre de l’aide sociale pendant des années, malgré l’abondance d’opportunités de travail dans notre canton florissant.
Cette situation absurde contredit toute logique, ce qui explique pourquoi, embarrassé par de telles statistiques, même l’Ocstat tente de justifier l’injustifiable.
Une proposition clef : initiative du MCG « Limitons les frontaliers à l’État »
En réponse à cette crise majeure, notre initiative « Limitons les frontaliers à l’Etat » cherche à réglementer l’emploi frontalier dans les institutions publiques. Bien que rejetée par le Conseil d’Etat, nous contestons cette décision en justice, mettant en lumière l’inégalité de traitement avec la France, où certains postes dans la fonction publique sont exclusivement réservés aux citoyens français.
En effet, en France, pour être fonctionnaire dans l’une des 3 fonctions publiques (État, territoriale ou hospitalière), vous devez être français ou européen. Les emplois dits de souveraineté, à savoir les emplois relevant d’un secteur régalien (justice, intérieur, budget, défense, affaires étrangères, …) et déterminés en fonction de la nature des fonctions et des responsabilités exercées ne sont, en revanche, accessibles qu’aux Français.
Cette différence de politique entre Genève et la France soulève des interrogations sur l’équité, mais étalement la sécurité dans notre canton.
Pour mémoire, en décembre 2008, Hervé Falciani, informaticien chez HSBC à Genève, dérobe des listings de clients et les remet au fisc français. Bien que cet événement concerne le secteur privé, il met en exergue une problématique similaire.
Cela révèle également une disparité significative dans la gestion des fonctionnaires publics entre Genève et la France. Tandis que Genève adopte une approche purement mercantille, permettant aux résidents frontaliers de travailler dans ses institutions publiques, y compris dans des postes sensibles, la France maintient – à juste titre – une politique plus restrictive.
La politique d’emploi doit être modifiée pour interdire formellement l’accès des travailleurs frontaliers à des postes clés dans les secteurs public et nous nous battrons pour faire triompher notre initiative.
Le MCG s’engage à continuer de garantir en priorité l’emploi aux Genevois, puisque cette dernière n’est pas une option marginale, mais un principe légal qui doit être respecté.
Enfin, nous exhortons les autres partis à orienter leurs politiques vers le bien-être de Genève et de ses habitants, en mettant en place des stratégies qui servent à la fois les intérêts économiques de notre canton et la qualité de vie de ses citoyens.
« La grandeur de Genève réside dans sa capacité à allier la tradition à la modernité, à préserver son héritage tout en embrassant l’avenir »
François Baertschi, Président du MCG